Copyright © Naturally Epicurean | Nicoletta Fornaro
Il y a un an, quand Venise faillit sombrer...L'occasion de vous présenter le somptueux "Venice Food Blog" de Nicoletta Fornaro, notre Coups de Cœur de novembre.
Le monde que chamboule la "crise" sanitaire (due bien plus aux mauvais choix de nos gouvernements fascinés par ses idoles mortifères, "Le Marché", Le "Profit", "Le Pognon" e tutti quanti, qu'à une épidémie certes galopante mais bien éloignée de la peste, de la malaria) aura oublié ces terribles jours de novembre de l'an passé, quand Venise a été submergée par une marée géante poussée par des vents furieux transformant la cité lagunaire en une Gotham City improbable. En quelques heures certains perdirent tout, les dégâts furent énormes. La peur et la panique laissèrent la place au chagrin et à la colère. Un an déjà et pour le visiteur, bien peu de traces. Moins qu'après la catastrophe de 1966 qui inonda Venise et Florence, détruisant irrémédiablement de nombreux chefs-d'œuvres et fragilisant bon nombre de bâtiments historiques. A l'époque le monde entier avait réagi envoyant des volontaires, de l'argent. Une loi spéciale fut votée. Cela ne devait plus arriver.C'est pourtant arrivé à plusieurs reprises, des acque alte importantes mais jamais autant que cette fameuse marée de 1966. L'acqua grande de novembre 2019 n'eut pas le même écho. Heureusement, elle fut aussi moins haute. Pourtant les images terribles qui défilèrent sur les médias secouèrent. Une preuve évidente que ce changement climatique qu'un idiot couronné nia pendant toute la durée de son bail (vous savez ce type vulgaire et grossier et sa blanche maison qui faisait ressortir le noir de son âme) était bien là avec ses conséquences de plus en plus lourdes...
Je cherchais comment évoquer ces journées sans ressasser les mêmes propos sur l'inanité des dirigeants de la Sérénissime, la gabegie autour du MOse dont on ne croyait pas qu'il put fonctionner un jour.* Ainsi, pour commémorer ce triste évènement, heureusement superato (dépassé) depuis par la ville et ses habitants, je vous propose de lire un texte de Nicoletta Fornaro.
La dame est une blogueuse bourrée de talent, sa plume est alerte mais elle est aussi photographe (c'est la profession qu'elle affiche), cuisinière inventive et gourmande (ces recettes sont à chaque fois un délice). Bref, une vénitienne dynamique et charmante qui écrit drôlement bien, sur des sujets gourmands et culturels. Je regrette parfois qu'elle ne s'exprime qu'en anglais quand les vénitiens de la génération de ses parents s'exprimaient généralement en français. Mais n'est-ce pas la confirmation supplémentaire qu'ici comme ailleurs dans le monde, nous avons laissé notre langue s'affaiblir au profit de l'idiome de Shakespeare !
Notes :
(*) Il a fonctionné, les
lecteurs de Tramezzinimag ne l'auront pas oublié, ramenant le port des
cuissardes et des bottes presque inutiles et permettant de voir la
Piazza sous quelques centimètres d'eau là où régulièrement depuis des
années, les dalles du Liston étaient recouvertes par 30 à 50
centimètres, voire plus d'eau les mauvais jours. C'est une bonne chose
et montre qu'en dépit du modèle économique italien, contestable et de la
mauvaise habitude des détournements de fonds, si vite dilués qu'ils ne
sont quasiment jamais retrouvés.
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