VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
20 novembre 2007
Les gondoliers prêts pour le calendrier 2008

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3 commentaires:
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- J'aime tellement votre blog, puis-je publier une de vos photos avec le lien sur votre blog sur mon blog que je viens de créer sur My Space ? J' ai envoyé aussi le lien votre blog à un ami Vénitien exilé au Brésil, journaliste (il dirige la revue Planeta à Sao Paulo) il le trouve magnifique. Sunny
- 21 novembre, 2007
- Lorenzo a dit…
- Bien volontiers et merci !
- 21 novembre, 2007
-
- Je rêve de flâner en gondole la nuit. M.17
- 23 novembre, 2007
19 novembre 2007
Un site pour les nostalgiques

Bonne
journée à tous. Il fait encore assez beau sur Venise. La température est
fraîche (12° à midi) mais on est loin encore du grand froid de l'hiver.
Le ciel est clair. Il y a peu de monde. Très belle lumière mais la
nuit tombe vite. C'est bientôt la Fête de la Salute dont je vous
reparlerai.
18 novembre 2007
Vie quotidienne

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2 commentaires:
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- Quels jolis moments tu nous réserves Lorenzo merci pour ce blog
- 23 novembre, 2007
-
- Le quotidien exaltant d'acheter ses timbres al Fondaco dei tedeschi,
même sans les fresques de Giorgione et de Titien ou de s'approvisionner de lattughino e ruccola alla barca à San Barnaba...
M.17 - 23 novembre, 2007
17 novembre 2007
COUPS DE CŒUR N°20
Venise, Vivaldi et les sonates opus 1
Antonio Vivaldi, Suonate da camera a tre, due violini
e violone e cembalo (1705)
Enrico Gatti et l'ensemble Aurora
Livre et 2 CD
Glossa, Editiones Singulares, 2007.
Antonio Vivaldi, Suonate da camera a tre, due violini
e violone e cembalo (1705)
Enrico Gatti et l'ensemble Aurora
Livre et 2 CD
Glossa, Editiones Singulares, 2007.
Alors là c'est la trouvaille du trimestre : un superbe ouvrage et un magnifique enregistrement de l'Opera Prima du prêtre roux, dans la très belle collection de la maison Glossa. Un objet d'art à tirage numéroté à un prix accessible (27,50 €) qui présente le premier travail édité connu de Vivaldi . Une centaine de pages consacrées à Venise à l'époque où des musicologues de renom (Michael Talbot, Adriano Olivieri, Alessandro Borin, Stefano Russomanno et Enrico Gatti lui-même, dans une langue claire et limpide (admirable traduction) présentent la musique, le monde de l'édition, l'art et la vie dans la Sérénissime à l'aube du XVIIIe siècle. L'enregistrement est sublime. Les instruments (d'époque ou répliques) sonnent parfaitement, montrant la virtuosité du compositeur encore jeune (il approche de la trentaine quand il compose ces sonates), mais aussi les faiblesses de certaines compositions. L'Ensemble Aurora est à mon avis un des meilleurs du monde baroque actuel et Enrico Gatti est un formidable virtuose tout en discrétion et en intelligence. On est déjà dans le monde unique de Vivaldi, tout en retrouvant de nombreuses parentés : Arcangelo Corelli pour l'inspiration, Jean Sébastien Bach pour le cousinage, pour ne citer qu'eux. Œuvre juvénile que son auteur sans la désavouer ne semble pas avoir beaucoup estimé puisqu'il en réutilisa très peu le matériau, mais cet opus 1 a vraiment un charme incroyable. Je souhaite vraiment que le Père Noël dépose ce bel objet dans vos petits souliers !
Le pain italien
Adèle Orteschi & Alain Gelberger
Collection 1 produit 100 recettes,
Editions Minerva.
Autant livre de cuisine qu'ouvrage d'art avec une belle présentation et une mise en page très agréable. L'auteur, Adèle Orteschi est d’origine vénitienne. Elle a déjà publié de nombreux ouvrages sur la cuisine italienne et le bassin méditerranéen, dont Les Pâtes du Terroir italien, chez Minerva. Dans cet ouvrage, elle prouve qu’à partir d’un produit aussi simple que le pain (italien), décliné en de nombreuses variétés régionales, il est possible de réaliser d’incroyables recettes, originales ou traditionnelles, et surtout délectables. Les recettes de pain sont ainsi expliquées et déclinées de différentes manières : focacce, bruschetta deviennent antipasti, crostini, et... tramezzini ou même de succulents desserts, mariés avec tous les trésors de l’Italie : mozzarella, ricotta, anchois, tomates, huile d’olive et plein d'autres produits. Tours de mains, astuces illustrées par de vraiment belles illustrations viennent enrichir cet ouvrage gorgé de soleil. 100 recettes familiales et exceptionnelles mises en images par Alain Gelberger, talentueux photographe culinaire.
Caffé-Torrefazione Costa Rica
Rio Terà an Leonardo
Cannaregio 1337,
Venise.
041 71 04 71
Saviez-vous qu'on peut trouver à Venise, un espresso extraordinairement bon pour 80 centimes (ce qui représente tout de même 5 de nos bons vieux francs et 1.000 Lires italiennes). Rien à voir avec les cafés servis en France à prix d'or ou l'addition corsée (un comble ici !) du Quadri ou du Florian... Il existe en effet un petit bar installé depuis 1930 dans le sestier de Cannaregio, la Torrefazione Costa Rica. C'est avant tout un torréfacteur, mais aussi un bar apprécié des habitants du quartier et des gens de passage. L'atmosphère est d'un autre temps, années 50 voire avant, dans un décor très simple et surréaliste à la fois. comme un tableau de Magritte. C'est je crois le seul endroit au monde où les sous-tasses sont installées à demeure sur le comptoir en attendant d'y recevoir votre tasse remplie d'un nectar onctueux et parfumé. L'accueil est chaleureux et extrêmement poli. Un lieu unique, moment de civilisation, où il est encore possible de déguster, le temps d'un café, la sensation unique que l'argent que l'on dépense et la courtoisie valent encore quelque chose. Un bonheur.
Pizzeria Kebab Le Piramidi
6342 Castello,
Salizzada Ss Giovanni e Paolo
Venezia
041 520 04 74
Je n'ai pas l'habitude de recommander les pizzerie et autres kebab qui fleurissent aussi à Venise et procèdent davantage du Junk food à l'américaine que le mouvement SlowFood (et l'Académie Italienne de la cuisine dont j'ai l'honneur d'être membre). Cependant ce petit bar tenu par l'égyptien Anwar Taha Dldar, est sympathique. On y fabrique des pizzas sans prétention et il est facile de s'y restaurer à peu de frais. L'accueil est chaleureux et puis c'est la cantine préférée de mes amis du club sportif Arsenale G.Giaquinto dont l'équipe de basket a montré certaines années de réelles qualités parmi les amateurs italiens. La Palasport où ils s'entraînent (en salle) est cette salle de sport qui jouxte le musée naval à Castello. Vu leur appétit (et les carcasses qu'il faut alimenter !) et leur habitude de la bonne cuisine de la mamma, il n'y a pas de doute, dans la catégorie restauration sur le pouce, c'est une bonne adresse.
Bar Clodia
calle delle Rasse
San Marco, Venise.
Les meilleurs tramezzini du centro storico. le spritz est bon et le vin blanc aussi. Quand vous êtes dans les environs de la Piazza et sauf à vouloir vous offrir un déjeuner plantureux confortable et cher, évitez les restaurants traditionnels. Les plus renommés sont devenus hors de prix et toujours bondés, remplis par de gros américains sur le retour (mais ils restent toujours très bons - les restaurants pas les gros américains bien entendu !) et les autres sont de vrais pièges à gogo avec leur "menu turistico" où le seul fait de respirer l'air de la salle vous coûte déjà cher (pane e coperto). Le Clodia comme son voisin le Forst permettent de se restaurer à la vénitienne en dégustant un spritz ou un'ombra sans se ruiner et dans une atmosphère typique. Mais vous connaissez depuis longtemps la consigne pour ne pas être assimilé aux hordes (convenons donc de les appeler ainsi dorénavant) : allez là où vont les vénitiens et faites l'effort de vous exprimer en italien ou excusez vous de ne pas parler le dialecte. Consommez debout et payez à la fin... Au Clodia vous verrez beaucoup de gens du coin, des gondoliers, des vendeuses des magasins voisins, des employés de banque ou le maire lui-même toujours en pleine discussion avec un opposant ou un collaborateur.
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7 commentaires :
Anonyme a dit…
Triste d'avoir annulé mon voyage de novembre, je vous lis avec bonheur.
A vous lire, nous sommes voisins à Dorsoduro.
Venise est mon jardin secret. M.
19 novembre, 2007
Lorenzo a dit…
Comme l'amour maternel chanté par Victor Hugo, et en paraphrasant le poète : Venise est un jardin secret dont chacun à sa part et où tous l'ont en entier !
19 novembre, 2007
Anonyme a dit…
J'aime vous lire.
M.
ou M.17 (moins anonyme).
23 novembre, 2007
Anonyme a dit…
Je suis Amoureuse de Venise.
M.17
23 novembre, 2007
Anonyme a dit…
Je vous lis depuis peu, cet été, mais quel immense bonheur.
Sans doute, nous nous sommes déjà croisés ou nous nous croiserons à Dorsoduro.
Je vous ai dis que Venise est mon jardin secret.
M.17
23 novembre, 2007
Lorenzo a dit…
ah les mystères de Venise...
23 novembre, 2007
Veneziamia a dit…
Je connais bien le Caffé-Torrefazione Costa Rica, j'y fait le plein de café quand je suis à Venise. Bravo d'en parler.
28 janvier, 2011
TraMeZziniMag, pourquoi ce titre ?

..Ceux
qui vont à Venise connaissent sans aucun doute ces sandwiches en forme
de triangle, que l'on trouve dans tous les bars pour un peu plus d'un
euro : tonno-uova, prosciutto-funghi... On les appelle des tramezzini.
Les vénitiens les consomment debout au comptoir, avec un verre de blanc
ou un prosecco, ce délicieux vin pétillant. Les meilleurs sont servis
depuis des années dans un petit bar des environs de l'Arsenal, mais dans
chaque quartier, il y en a de très bons. Ils sont un peu le symbole
d'un art de vivre comme le spritz, le Bellini, ou le gianduiotto de chez Nico...(cf. TraMeZziniMag du 16/08/2005, ICI).
..
C'est
parce que j'avais envie de parler de tout cela que j'ai créé ce blog et
que j'ai choisi ce nom. Raconter à ceux qui ne savent pas, les délices
d'une ville unique au monde, mal connue et pourtant si célèbre. Rappeler
à ceux qui la connaissent, les délices que Venise apporte à nos cœurs. Mais aussi, parce que je voudrais aussi, modestement, contribuer à la mieux
faire apprécier, au-delà des clichés qui l'encombrent depuis 150 ans et
l'empêchent de vivre, en l'étouffant peu à peu. Car, c'est un paradoxe,
Venise crève du tourisme. Il n'enrichit que les boutiquiers et les
marchands de soupe et appauvrit les vrais vénitiens, rongeant l'âme de
la ville comme la pollution en ronge les pierres. Là est le vrai mal qui
tue Venise peu à peu, transformant les commerces de proximité en pièges à touristes, obligeant les habitants à quitter le centre
historique pour la terre ferme et en rendant la vie presque aussi chère
qu'à New-York ou à Londres. J'espère montrer une Venise différente au
fil des pages et de mes humeurs. Aider le voyageur à sortir des sentiers
battus - c'est bien ici le cas de le dire - et lui apprendre à voir
autre chose et à devenir, à son tour, un "bon vénitien"pour paraphraser Henri de Régnier.
...
Peu à peu au fil des jours, des rencontres, des commentaires, s'est dessinée comme une ligne éditoriale. Modestement. Dans quelques heures, quelques jours, TraMeZziniMag atteindra son 55.000e lecteur !
A celui-là, s'il vient pour la première fois, je souhaite que ces
quelques textes et les images qui les accompagnent, apportent du plaisir
et lui donnent envie de se précipiter à Venise. Mais qu'importe les
nombres et les statistiques : depuis plus de deux ans, ce rendez-vous
quotidien m'est un vrai plaisir. Grâce à vous, lecteurs.
.
S'il
est parfois difficile de trouver l'inspiration, si les textes trop
souvent manquent de rigueur et ne sont pas assez travaillés, les
illustrations un peu trop courantes et les sujets peu originaux, mon
bonheur vient de la satisfaction de mes lecteurs. N'y voyez aucune
prétention. Écrire comme à beaucoup m'est un besoin. Vital. Savoir que,
par la grâce de la technique (Ah ! cher Jacques Ellul mon maître !), je contribue un peu à la défense de Venise, justifie ces longues heures
passées devant mon clavier.
Mais n'est-ce pas déjà trop prétendre que
de vouloir simplement écrire sur Venise, après tous ceux qui l'on fait
avec tellement plus de talent que moi ? J'essaie simplement, jour après
jour de laisser les mots exprimer mon amour pour la Sérénissime.
J'espère n'être point trop bavard. En fait, je voudrais seulement pouvoir montrer montrer Venise telle qu'elle est : une symphonie de
couleurs, de sons, de parfums, mais aussi un lieu où l'on vit comme partout ailleurs avec un supplément d'âme qui fait la différence. Entrouvrir une porte sur la magie de la
ville et laisser l'alchimie de nos cœurs faire le reste. Sans
commentaire ni fioriture.
Illustration : "remorqueur", huile de Zoran Music.
15 novembre 2007
La mia Venezia (première partie)
Tous les
amoureux de la Sérénissime ont tendance à vouloir se l'approprier. Ils
conservent jalousement leurs bonnes adresses, le secret de leurs
itinéraires et ne voient jamais d'un bon oeil qu'un autre connaisse le
même bar, la même cour avec son somptueux puits renaissance. Mais cette
universalité de Venise a aussi un bon côté : il se forme par la magie
des moyens de communication modernes une gigantesque communauté de
coeur, sympathique et active qui partage son amour. Venise mérite bien
ainsi le surnom qu'on lui donnait autrefois : "la Dominante"... Je crois
que même en le voulant, on n'en finit jamais avec Venise. Et puis
pourquoi en finir avec cette passion qui nous lie à l'un des plus beaux
et des plus magiques lieux de vie du monde ?
"I love bácaro", me disait une amie japonaise. Comme elle, j'adore les bacari, ces vrais bars vénitiens où l'on sert du vin tiré des barriques et des cicheti, les tapas vénitiens, toujours délicieux. Le mot viendrait du latin "ciccus" qui veut dire en petite quantité. Le terme bacaro viendrait quant à lui de Bacchus (Bacco en italien)...
Un verre de prosecco, une assiette de petits poissons grillés, des
anchois, un oeuf dur, du jambon, des artichauts grillés marinés à
l'huile, des boulettes de viande, des gros haricots blancs... Autrefois
on trouvait peu de variétés de ces amuse-gueules, ils
permettaient de boire davantage sans être trop vite malade. C'est devenu
une institution maintenant, et chaque bacaro y va de sa spécialité plus
ou moins sophistiquée qu'il cherche à attirer de nombreux clients
étrangers ou qu'il veuille maintenir l'authenticité et l'esprit "casalinga".

Quelques bonnes adresses : Ai do Mori, Canareggio 429 (calle dei do Mori), Osteria Al Garanghelo, Castello 1641 (via Garibaldi), cantina da Alberto -
attention à l'aventure, un lieu réellement peu accueillant pour les
touristes du genre de ceux contre qui nous déversons notre ostracisme -
Cannaregio 5401 (calle larga Giacinto Gallina, I Promessi sposi, Cannaregio 4367 (Calle dell'Oca, près de la Strada Nova), Al Bomba, Canareggio 4297 (située aussi Calle dell'Oca, cette petite rue parallèle à la Strada Nova entre Sta Sofia et Sti Apostoli), Alle Alpi di Dante (Corte Nova). Antica Adelaide à Cannaregio aussi, (3728 calle larga del Dose Priuli) Mais il y en a heureusement plein d'autres.
Masaneta alla Venexiana
Parler des cicheti me donne envie de vous détailler mes préférés. Tout d'abord en ce moment, un délice qu'on trouve dans les meilleurs endroits : le Carcinus mediterraneus, en vénitien la Masaneta, la femelle fécondée du crabe commun qu'on trouve en abondance en Méditerranée mais seulement pendant une assez courte période dès la fin août et jusqu'aux premiers jours de décembre si le temps a été clément. C'est en ce moment même la meilleure période car la femelle, dont la chair est plus fine que celle de son compagnon, est en période de pré-ovulation, sa vieille carapace se fait très tendre. C'est un délice.
La préparation n'est pas compliquée. La seule difficulté (pour les âmes sensibles) c'est que ces dames crabes doivent être fraîches donc vivantes au moment où, terribles bourreaux que nous sommes, nous allons les plonger dans de l'eau bouillante salée (il faut auparavant bien les laver). Laissez cuire 5 à 6 minutes pas plus. Éteindre ensuite le feu et laissez tiédir.
Égoutter les crabes et détacher les pattes et avec l'aide d'une fourchette, détachez le dessus de la carapace puis séparez la partie supérieure de la carapace du reste du corps, mettre le tout dans un saladier, assaisonnez avec une sauce faite d'huile d'olive, d'ail et de persil haché, salez et poivrez.
Laissez reposer au moins une heure pour que la chair s'imbibe de la totalité de la sauce. Servir avec des morceaux de polenta grillée et une bouteille de Soave ou de Pinot grigio selon votre goût.
Parler des cicheti me donne envie de vous détailler mes préférés. Tout d'abord en ce moment, un délice qu'on trouve dans les meilleurs endroits : le Carcinus mediterraneus, en vénitien la Masaneta, la femelle fécondée du crabe commun qu'on trouve en abondance en Méditerranée mais seulement pendant une assez courte période dès la fin août et jusqu'aux premiers jours de décembre si le temps a été clément. C'est en ce moment même la meilleure période car la femelle, dont la chair est plus fine que celle de son compagnon, est en période de pré-ovulation, sa vieille carapace se fait très tendre. C'est un délice.
La préparation n'est pas compliquée. La seule difficulté (pour les âmes sensibles) c'est que ces dames crabes doivent être fraîches donc vivantes au moment où, terribles bourreaux que nous sommes, nous allons les plonger dans de l'eau bouillante salée (il faut auparavant bien les laver). Laissez cuire 5 à 6 minutes pas plus. Éteindre ensuite le feu et laissez tiédir.
Égoutter les crabes et détacher les pattes et avec l'aide d'une fourchette, détachez le dessus de la carapace puis séparez la partie supérieure de la carapace du reste du corps, mettre le tout dans un saladier, assaisonnez avec une sauce faite d'huile d'olive, d'ail et de persil haché, salez et poivrez.
Laissez reposer au moins une heure pour que la chair s'imbibe de la totalité de la sauce. Servir avec des morceaux de polenta grillée et une bouteille de Soave ou de Pinot grigio selon votre goût.
Il y a aussi les Polpette,
ces petites boulettes faites d'un mélange de viande de boeuf et de veau
mélangées à du pain trempé dans du lait, assaisonnées d'ail et de
persil, la Bacalà mantecata (brandade de morue) servie sur des petites tartines de pain grillé ou la Bacalà alla Giudia (plus rare aujourd'hui, ce sont des filets frits). le Rumegal (panse de boeuf bouillie marinée à l'huile), et plein d'autres spécialités le plus souvent à base de poisson ou de crustacés frits ou grillés.
_________________
2 commentaires:
(Parues sur TraMeZziniMag l'original, avant sa suppression par Google)
Anonyme a dit…
Je me réjouis de découvrir Venise à la "Tramezzini" !!!
Je vais emporter chacun de vos posts pour être sûre de rien oublier et d'honorer cette ville comme elle le mérite. Ce que vous écrivez sur les "bacari" me rappellent ces petits bars merveilleux ds la vieille ville de San Sébastian.
Sunny
17 novembre, 2007
Lorenzo a dit…
Il y a quelques ressemblances en effet. Les basques et les vénitiens sont des cousins et puis la bacalà ne fait elle partie de la gastronomie des deux peuples ? Le particularisme de leurs langues ?
17 novembre, 2007
14 novembre 2007
L'ordinaire des jours de novembre

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3 commentaires:
-
- Bonjour, Je suis folle amoureuse de Venise. Mon mari m'a fait découvrir la ville en 1995 et depuis ce jour, nous nous y rendons tous les ans. J'ai fait des études de lettres et j'ai choisi Venise comme sujet de ma thèse. Elle vient d'être publiée aux éditions de l'Harmattan (Venise, un refuge romantique (1830-1848). J'avais moi aussi envie de créer un site sur Venise mais dans ses rapports avec la littérature (vaste sujet). Ce qui est amusant c'est que les voyageurs du XIXe siècle rendent la ville intemporelle. Concernant Venise même, leurs commentaires pourraient émaner de voyageurs contemporains. J'aime beaucoup votre blog et votre approche de ce lieu qu'il faut protéger. J'essaierai de le consulter souvent.
- 16 novembre, 2007
- Lorenzo a dit…
- Je serai ravi de découvrir votre ouvrage et de le faire découvrir aux lecteurs de TraMeZziniMag. La seule différence entre les voyageurs du XIXe et nous, c'est que la technique a permis à Venise de s'inscrire dans la modernité tout en conservant cette intemporalité, phénomène unique dans l'histoire de l'humanité : un monde du passé qui vit au présent. Il y aussi la misère qui faisait de Venise des années 1830-1900 un bout de tiers-monde parfois sordide et qui a heureusement disparu de nos jours. Les enfants ne vont plus pieds-nus en guenilles, les filles ne sont plus prostituées par des matrones édentées et on ne meurt plus du Choléra. Les poètes invertis trop raffinés ne pédiquent plus les jeunes garçons faméliques dans les arrières-cours des grands hôtels de la Riva dei Schiavoni.
- 17 novembre, 2007
-
- Nous avions visité Venise en février 2004, juste après le Carnaval, et l'atmosphère était superbe ! Nous avions eu la chance de voir la neige, ce qui fut fantastique ! Pour mon contact à Venise, je suis passé par l'Alliance Française, et de nombreux enseignants vénitiens m'ont contacté. Je suis donc en contact avec le Lycée Benedetti. Bonne soirée.
- 18 novembre, 2007
13 novembre 2007
Le son de Venise
Venise ce sont des couleurs, des reflets, des odeurs mais aussi des sons. Le bruit das pas sur les dalles des rues, les gondoles qui glissent sur l'eau des canaux et les cloches. Les nombreuses cloches des églises de Venise qui rythment la cadence des jours et forment un décor sonore inchangé depuis des siècles. Où que l'on se trouve dans la ville, on les entend qui se répondent et enchaînent leur carillon dans un ordre immuable. Lorsque je suis allé pour la première fois en Turquie, l'appel du muezzin en haut des minarets était une curiosité les premiers jours. Puis au bout de quelques semaines, si je prenais autant de plaisir à entendre cette voix - dans la plupart des endroits où nous passions, il s'agissait hélas déjà d'un enregistrement, procédé qui s'est généralisé dans tout l'Islam depuis des années - je sentais un manque indicible. Quand nous avons repassé la frontière grecque et que dans un petit village, la cloche de l'église tintinnabulait joyeusement, ce fut une grande joie. Je retrouvais ce paysage sonore si familier et qui m'avait tant manqué. Et quelques jours plus tard en arrivant à Venise nous avions l'impression que la ville en liesse accueillait ses fils prodigues. Ce n'était qu'un dimanche matin comme les autres et chaque clocher répandait ce son joyeux qui s'associe dans l'esprit de beaucoup de voyageurs à l'image de la Sérénissime, de ses gondoles et des ses palais sur le Grand canal.
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4 commentaires:
-
- Ah les bruits de Venise... Ce sont aussi "...the fast gaining-waves, that beat, like passing belles, against the Stones of Venice" (John Ruskin, The Stones of Venice)
- 16 novembre, 2007
-
- Oups, "bells", sans le "e" final.
- 16 novembre, 2007
-
- Dans certaines églises en Belgique ce sont aussi des enregistrements de cloches qu'on entend...
- 17 novembre, 2007
-
- L'Europe , c'est quoi , finalement ? Intéressante question , non ? Eh bien , c'est ce qui nous manquera intensément lorsqu'on aura tout perdu . Ce sont deux choses : nos Églises et la Liberté . Blaise Pascal les sépara , Charles Péguy les raccorda. Comme quoi , tout vient à qui sait les entendre .
- 18 novembre, 2007
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12 novembre 2007
Poésie de rue



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2 commentaires:
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- Depuis que j'ai découvert votre blog sur Venise, je vous suis fidèlement chaque jour. J'aimerais vous soumettre une recherche sur le Palais de Polignac/Decazes. Que s'est-il passé dans ce palais au XVIIIème. Est-ce là qu'un mari jaloux aurait poignardé sa femme ? ou peut-être avant ? Qu'en savez-vous ? Mille merci. Sunny
-
13 novembre, 2007
-
- J'ai découvert votre blog complètement par hasard, en cherchant une photo du dolce di San Martino. C'est un très beau blog, dans lequel je me retrouve pleinement. Je suis vénitienne par mon père, française par ma mère, et depuis toujours, mon coeur balance, et je vis d'aller-retours entre Paris et Venise, d'où je reviens à peine. Elle était encore plus belle que d'habitude, habillée des couleurs et des lumières extraordinaires de ce beau mois de novembre...
- 14 novembre, 2007
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TraMeZziniMag salue l'introduction de Venise dans le club très select des City Note Book de la société Moleskine


Mais cette rencontre n'a finalement rien de contre-nature (ce qui est déjà un phénomène à rebours des modes...) et elle se concrétise dans le soutien apporté par la société Moleskine à l'activité artistique de jeunes artistes choisis par la Fondazione Bevilacqua La Masa. Un moyen de confirmer la vitalité de Venise qui a toujours été un une référence importante dans tous les types d'expression artistique. Parcours de pierre et d'eau avec huit jeunes artistes du monde entier, le City Note Book de Venise est partout : On le trouve dans toutes les vitrines "culturelles" de la ville : à la librairie Mondadori, la librairie Toletta, la papeterie Testolini, dans les boutiques du Palazzo Ducale, du Musée Correr, de la Ca' Rezzonico, de la Ca'Pesaro et chez Feltrinelli à Mestre comme à la librairie française de San Zanipolo.

Le City Note book di Venezia est tout cela, un outil qu'il appartiendra au touriste ou au vénitien de remplir de rendez-vous, de sensations, de réflexions, de dessins et de collages. Un ensemble de pages blanches qui va permettre à ceux qui les posséderont de pouvoir réaliser leur guide personnel et unique de Venise...

L'enthousiasme des journalistes lors de la conférence de presse organisée par Fondaco, à l'origine du projet. Il faut dire que le carnet était offert à tous les journalistes présents pour qui les carnets noirs restent des objets fétiches (je sais de quoi je parle pour en consommer plus d'une quinzaine par an !) . "S'agissant d'un objet avant tout diffusé parmi les jeunes, Moleskine peut être utile pour rajeunir l'image de la cité des doges et stimuler à son égard une approche non conventionnelle" a dit le maire Massimo Cacciari.
Ces paroles confirment la philosophie de l'organisation Fondaco qui, depuis trois ans, s'emploie à développer des projets concrets pour positionner Venise dans le monde de demain tout en préservant son identité unique. On ne peut que remercier la société Moleskine d'avoir cru dès le début dans leur proposition en considérant Venise comme une vitrine internationale où il faut être présent, démontrant ainsi sa modernité en dépit des incertitudes qui pèsent sur son avenir et des lourdeurs qui la figent dans un rôle de musée de cire .
Ces paroles confirment la philosophie de l'organisation Fondaco qui, depuis trois ans, s'emploie à développer des projets concrets pour positionner Venise dans le monde de demain tout en préservant son identité unique. On ne peut que remercier la société Moleskine d'avoir cru dès le début dans leur proposition en considérant Venise comme une vitrine internationale où il faut être présent, démontrant ainsi sa modernité en dépit des incertitudes qui pèsent sur son avenir et des lourdeurs qui la figent dans un rôle de musée de cire .
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2 commentaires:
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- Ets-ce qu'on les trouve en France ? Et à quel prix ?
- 13 novembre, 2007
- Lorenzo a dit…
- OUI, oui au fur et à mesure de leur distribution, chez les libraires et les papetiers de qualité. Le prix est de 15,50€ mais je ne veux pas faire de publicité. Ce qui est génial c'est la manière dont ces carnets sont utilisés, détournés pour devenir souvent des livres-souvenirs, des journaux de voyages voire des œuvres d'art (le site Flickr contient plusieurs centaines de photos de crantes noirs peints qui sont de véritables œuvres d'art). L'association DÉTOUR de Moleskine a un site et expose dans le monde les carnets peints et décorés. Je trouve personnellement cela très beau très attirant.
- 13 novembre, 2007
11 novembre 2007
Les témoins d'un passé que nous n'avons pas vécu

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1 commentaire:
- Tietie007 a dit…
- Venise est une cité a-temporelle, où le temps n'a pas de prise ...
Par contre juste une petite demande. Je suis enseignant en France, au Lycée Vauvenargues à Aix en Provence, et je compte faire un voyage scolaire avec mes élèves à Venise, en avril prochain. Le Conseil général 13 conditionne une aide financière pour notre possible périple à un "appariement" avec un lycée du coin. Si tu connais un professeur qui travaille à Venise dans un lycée général ou technique, ça serait sympa de me mettre en contact avec lui.
Bonne journée. - 12 novembre, 2007
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