VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
23 septembre 2005
Coup de gueule : lu sur le net
22 septembre 2005
Les chats de Venise
Et si on y allait ?
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18 septembre 2005
La Mostra del Cinema 2005 a l'accent yankee
Drôle de voir Massimo Cacciari, le pétulant maire-philosophe de Venise en grande conversation avec Georges Clooney qui ne l'a certainement pas lu, passer devant une haie de fans au Lido l'autre jour. Cette année, le cinéma américain était omniprésent à Venise. Les temps changent.
Je me souviens des grandes années où avec les derniers soubresauts du cinéma indépendant italien, on accourait du monde entier pour voir les créations françaises puis celles du reste du monde. L'Amérique allait se faire applaudir à Deauville chez le vicomte d'Ornano. Le festival à l'époque était bon enfant, on croisait les stars et leurs producteurs sur la plage, dans les couloirs de l’Hôtel Excelsior où était installée la salle de presse et où avaient lieu les conférences. Pas de service de sécurité, pas de barrières. L'atmosphère était nonchalante et amicale.
Souvenirs aujourd'hui incongrus : Ionesco presque mort, tassé sur une chaise, bavardant avec Fabienne Babe et Olivier Assayas, Marie Laforêt et Solanas croisant Monique Lang qui bronzait à la piscine, Pontus Hulten essayant d'expliquer au ministre Léotard et aux énarques de sa suite, l'influence du futurisme italien sur l'art contemporain pendant que son prédécesseur Jack Lang signait des autographes... Rob Lowe saluait en levant la tête Depardieu un peu éméché soutenu par son fils Guillaume à peine adolescent, suivaient mais déjà resplendissant, Sabine Azéma et Danièle Mitterrand. Tout ce joli monde entouré d'une foule de gamins bronzés pépiant comme des moineaux. Il y avait le soleil, les thés glacés servis par un personnel impeccable et discret. Un univers enchanté.
Je me souviens de l'année ou Claudia Cardinale devait venir présenter la Storia de Comencini. Le jeune garçon qui jouait le rôle de son fils aîné n'avait pas été invité. Il arriva quelques heures avant la projection avec une demi-douzaine de jeunes apprentis modèles, bellâtres romains très pasoliniens, persuadés d'être les nouveaux Mastroianni. La réception de la production avait lieu au Palais Labia, le magnifique palais de la Rai aux fresques somptueuses de Tiepolo. Des bateaux étaient affrêtés pour les invités au départ du débarcadère de l'Hôtel des Bains. Les invités étaient placés, bristol gravé et numéroté. Partout ailleurs on aurait refoulé le jeune acteur et ses sbires. Pas à la Mostra. Lambert Wilson le prit avec lui sur le motoscafo qui conduisait aussi Luigi Comencini, sa fille, Suso Cecchi d'Amico et Daniel Toscan du Plantier. Nul ne leur tint rigueur de cette attitude pique-assiette. Comme dit une journaliste milanaise "sono tanti carini" (ils sont tellement mignons).
Le diner, somptueux, se transforma vite, comme la plupart du temps, en une soirée délicieusement conviviale où vedettes, producteurs, journalistes, invités et incrustés se mélangèrent et firent la fête jusqu'à tard dans la nuit... Plus rien de cela aujourd'hui. Tout est devenu compassé, protocolaire, commercial, mais on va certainement encore dire que je suis devenu un vieux râleur désabusé. Mais bon, les choses ne changent pas toujours dans le bon sens, il faut le reconnaître.
Sur ces polémiques, il faut lire l'article de Jean Luc Douin paru dans Le Monde du 2 septembre dernier dont le lien est : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-684658@51-629238,0.html
posted by lorenzo at 15:59
Venise insolite au fil des pages, pour les enfants et pour les grands
11 septembre 2005
Toutes les heures, 1200 enfants meurent de faim dans le monde !
«Une tragédie qui interpelle la conscience du monde ».
Lu dans le numéro italien de l'Osservatore Romano du 9 septembre dernier un article alarmant « Une tragédie qui interpelle la conscience du monde », titre le journal, citant le rapport des Nations Unies sur le développement humain.
«La pauvreté tue chaque heure dans le monde 1200 enfants. Le fossé entre riches et pauvres se creuse. Les 500 personnes les plus riches gagnent plus ensemble que les 416 millions de personnes les plus pauvres du globe. Telles sont certaines des données du rapport 2005 de l’ONU sur le développement humain rendu hier ».
Depuis 1990, plus de 130 millions de personnes sont sorties de la pauvreté extrême, en 18 pays, mais la situation a empiré et 10 millions d’enfants meurent chaque année pour des causes évitables. Au moins 2,5 milliards de personnes vivent encore avec moins de 2 dollars par jour, et 115 millions d’enfants ne vont pas à l’école. Parmi eux, seulement 30 millions ont eu accès à une instruction ces dernières années. L’eau potable est un bien très précieux : mais plus d’un milliard de personnes n’en dispose pas. Et 2,6 milliards n’ont pas de service sanitaire.
Le rapport propose la mise en place d’un calendrier pour arriver à des aides de la part des pays riches égal à 0,07 % du PIB d’ici 2015. Il indique en outre - scandaleux constat - que certains pays riches sont parmi les donneurs les moins généreux. Sur le commerce, l’ONU condamne des taxes iniques aux dépens des pays pauvres.
Une maison à Venise
le salon de la maison à la Toletta |
il giardino della casa |
23 août 2005
16 août 2005
Tramezzinimag, pourquoi ce titre ?
Bon voyage, Natsuko !
15 août 2005
Une bibliographie sur Venise à visiter souvent
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14 août 2005
Théo de San Barnaba
Notre maison
Carpaccio, illustrateur d'histoires
12 août 2005
Un grand MERCI à mes lecteurs !
10 août 2005
LE NON MASSIF DES FRANCAIS
La victoire du non n'est pas une fin. Il ne faut pas l'envisager comme le triomphe d'idées de gauche contre des concepts de droite. Ce n'est pas le réveil des idées nationalistes et rétrogrades anti-européennes. C'est la manifestation souveraine d'un peuple qui a refusé d'être traité comme irresponsable et stupide. Ce n'est pas seulement l'expression du ras-le-bol qui règne chez beaucoup, ce n'est pas la peur de l'Europe, ce n'est pas le refus du dynamisme économique.
C'est la volonté de notre peuple d'agir et de combattre comme il l'a toujours fait, parfois dans le désordre, souvent avec des débordements, pour inventer un avenir meilleur, plus humain, solidaire dans le respect de ce qui a fait notre civilisation. Aujourd'hui, et c'est la confirmation du bon choix fait par le Président en imposant un référendum, la démocratie a gagné en France. L'oligarchie méprisante des élites économiques et politiques a perdu. Mais cette victoire n'est pas une fin en soi. Il nous faut maintenant proposer une alternative.
Et celle-ci n'est pas seulement dans les idées et les projets de la gauche. La droite aussi, non pas celle qui entretient la nostalgie des régimes totalitaires, pas celle qui prend ses ordres auprès du Medef, des banques et de la haute-finance, mais celle issue du CNR, celle du Général de Gaulle, celle de la "Nouvelle Société" rêvée par Chaban-Delmas, pour laquelle adolescent, avec lui, j'ai milité. L'Europe de demain se fera et se développera au nom des citoyens. Pour le bonheur des citoyens.
Ah que la fête serait jolie si le Chef de l'Etat ne se contentait pas de prendre acte de la volonté du peuple. S'il ne cédait pas à la tentation de remplacer le spécialiste du marketing politique par un spécialiste du show à grand spectacle. S'il retrouvait les accents de l'appel de Cochin. S'il redonnait à son action une dynamique gaulliste, populaire et osait reconnaitre qu'il s'est trompé dans ses choix. S'il montrait au monde entier qu'il est, finalement, un homme de convictions.
02 juillet 2005
Il y a vingt ans disparaissait Liliana Magrini
«Il en est des lieux italiens et français comme des êtres. Certains, on les aime avec mauvaise conscience. C'est parfois le cas pour Venise. Ce n'est pas qu'on ne puisse donner des raisons à cet amour, et même elles abondent : mais il se trouve qu'elles ne sont pas toujours bonnes pour un esprit et un cœur exigeants.»
Cet ouvrage a été avec le « Petit Prince » et « l'Ami Fritz », l'une de mes premières lectures sérieuses de petit garçon. J'en ai longtemps su par cœur des passages entiers et j'ai appris la Sérénissime pour beaucoup avec ce petit livre trouvé un jour dans la bibliothèque de ma mère. Il est toujours dans mes bagages lorsque je reviens à Venise.
Femme engagée, elle s'est consacrée ensuite à Rome ou ailleurs en Italie à l'éducation et à l'évolution de la société italienne. Jusqu'à sa mort, elle se consacra à l'IPALMO (Istituto per le relazioni tra l'Italia, i paesi dell'Africa, America Latina e Medio Oriente), organisation qui fut fondée en 1972 à Rome par un groupe d'intellectuels et de politiques représentant toutes les tendances politiques démocrates d'Italie : Franco Maria Malfatti, Luigi Granelli, Piero Bassetti, Marcella Glisenti - qui fut une grande amie de Liliana Magrini, Giancarlo Paietta, Renato Sandri, Dina Forti, Luciano De Pascalis, Giuseppe Scanni et le vénitien Gianni De Michelis. L'institut outil créé pour doter l'Italie d'un instrument d'étude et de contacts avec les réalités émergentes du Tiers Monde. Lilian Magrini participa à la création et à la rédaction du mensuel «Politica Internazionale» jusquà a sa mort, survenue le 2 juillet 1985, à l'hôpital de Mestre.
Elle se spécialisa dans les relations avec l'Afrique noire et, après avoir passé près de dix ans à Paris, elle retourna à Venise. Elle cessa de publier des textes de fiction et publia un certain nombre d'articles et d'essais liés aux relation internationales politiques et culturelles avec l'Afrique. Ni le Carnet Vénitien ni La Vestale n'ont été à ma connaissance traduits et publiés en italien.
Lien vers l'article de Marcella Glisenti paru en octobre 1985 dans la revue Politica Internazionale : ici
Mais revenons au Carnet vénitien. Il n'est plus disponible chez Gallimard mais on le trouve souvent dans les librairies d'occasion. Un in-12 broché de 199 pages écrites directement en français. Les héritiers de Liliana Magrini - elle a eu deux filles qui vivent à Venise - possèdent le manuscrit de l'ouvrage et, bien évidemment elles disposent des droits sur les ouvrages de leur mère. Gallimard interrogé n'envisage aucunement de les rééditer pour l'instant et certains laissent entendre qu'ils ne feraient aucune opposition si une nouvelle édition, enrichie peut-être de notes et de commentaires, devait voir le jour... Les héritiers ne refuseraient certainement pas de ramener à la lumière ces très belles pages de leur mère.
J'ai toujours en tête la création, un jour, d'une maison d'édition qui serait consacrée à Venise à la suite de Tramezzinimag... Le Carnet vénitien ne pourrait que figurer à son catalogue, avec d'autres ouvrages consacrés à la Sérénissime, souvent oubliés aujourd'hui ou introuvables... Les facilités qu'apportent la technique - les bons côtés dont parlait aussi Jacques Ellul dans sa critique de la modernité - devraient permettre de publier de jolis petits livres qui feraient la joie des Fous de Venise... Si parmi mes lecteurs, certains veulent tenter l'aventure, n'hésitez-pas à me contacter. Ne serait-ce pas merveilleux de voir ce projet prendre forme dans les prochains mois ? Dieu voulant...