VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
05 novembre 2020
De Vita Solitaria (2/3) : Un automne singulier
18 octobre 2020
Quelques nouvelles de Tramezzinimag
Travail de Titan en ce moment sur Tramezzinimag qui empêche - vous êtes nombreux à vous en plaindre - de nouveaux billets. Pourtant il y a beaucoup à écrire en ce moment, et pas seulement en raison de la crise sanitaire et de ses conséquences sur l'esprit du voyage, sur nos modes et nos comportements d'êtres sociaux. Depuis une semaine, je travaille à restituer dans leur forme originelle les billets parus entre 2006 et 2015 consacrés aux coups de cœur, rubrique qui fut longtemps très lue et visiblement appréciée. Il a fallu quelques années pour parvenir à reconstituer, par bribes, l'essentiel des billets du blog.
C'est loin d'être terminé. Les Coups de Cœur de l'époque parfois ne sont plus d'actualité, parce que les établissements dont je parlais à l'époque ont disparu ou se sont transformés en horribles gargotes attrape-mouches, (pardon je voulais écrire attrape-touristes), et bien sûr les avis de spectacles ou d'expositions des années passées ne permettront pas d'y retourner. De s'en souvenir cependant. Mais les livres recommandés, les disques, les films etc, font partie du patrimoine de Tramezzinimag et ce n'est pas une perte de temps que de les remettre à la disposition des lecteurs.
Parmi les Coups de Cœur "Hors Séries", il y avait quelques trouvailles qui, sans être toujours en lien direct avec Venise, méritaient selon notre petite équipe d'être portés à la connaissance de tous. Le propre de la communication par internet est son côté éphémère, l'information s'apparente aux étoiles filantes. Elles brillent quelques instants et s'évanouissent, aussitôt oubliées. L'une des principales raisons qui me poussent à tenir la barre contre vents et marées, est de maintenir les informations, les idées et les réflexions qui maintiennent ce blog en vie. Proposer aux lecteurs de feuilleter Tramezzinimag comme un magazine, mais aussi de savoir pouvoir y venir quand on recherche une information, un avis ou des idées d'itinéraire, de repas entre amis, de livre à offrir. Et puis, au détour des pages, on découvre des bijoux que nous avions découvert nous-mêmes - et adoré - comme ce court-métrage d'animation réalisé par des élèves de l'ESMA (École Supérieure des Métiers Artistiques) de Montpellier, baptisé "Get Out" (sors de là) plusieurs fois primé depuis.
Pour accéder au billet, c'est : ICI. Lors de sa publication, cet article avait suscité une dizaine de commentaires. Combien réagiront aujourd'hui ? Comparer les avis et les réactions sera intéressant. N'hésitez-pas.
21 septembre 2020
COUPS DE CŒUR (HORS-SÉRIE 39) : La Venise au fil des jours : les "scènes ordinaires" de Marantegram
© Marantegram Venezia 2020 |
© Marantegram Venezia 2020 |
© Marantegram Venezia 2020 |
20 septembre 2020
La Barcheta chantée par la grande Joyce di Donato
10 août 2020
De Vita Solitaria (1/3) : La chute des anges
Cette première fois, je l'ai maintes fois racontée. Le long périple depuis la Suisse, une étape à Turin, puis Venise quasiment d'une traite - il y eut une étape à Milan le temps d'un déjeuner et d'une visite au Duomo sur l'insistance de ma mère qui supportait mal les voyages en voiture et que la conduite "sauvage" de mon père terrorisait - l'arrivée soudaine sur le pont, la lumière soudain différente et cette sensation très particulière qui me prend encore à chacun de mes retours ; l'impression d'avancer comme en flottant au milieu de nulle part et en même temps, se sentir parvenu au centre de quelque chose de fondamental, indéfinissable encore mais dont on aurait toujours eu l'intuition...
Tropismes et intuition magique
La grosse berline allemande qui nous avait porté jusque là devenait un véhicule magique, avec son parfum que j'ai encore en tête, mélange du cuir des sièges, du parfum de ma mère et de l'odeur de la barre chocolatée qui fondait un peu entre mes doigts ; à la fois barque et carrosse ; flottant et roulant. Et puis il y avait la voix chaude et paisible de Nick Drake qui chantait Saturday Sun (1) :
Saturday sun came early one morningLa cassette que je venais de ramener d'Angleterre - comme d'autres vestiges de ces années-là, je l'ai toujours, inaudible ou presque, dans ma boîte aux vestiges & autres trésors - alternait dans la voiture des parents avec d'autres types de musique, Dean Martin, Nat King Cole, Beethoven et Vivaldi... Cette musique, je l'associe depuis toujours aux mêmes lieux, aux mêmes images : l'entrée sur le pont de la Liberté, les derniers kilomètres qui me séparent de la Sérénissime quand on y arrivé par la voie ferrée ou par la route. Une madeleine comme une autre sans tante Léonie. Venise facilite ce genre de réminiscences surtout quand on identifie son énergie vitale à celle qui circule dans les eaux et dans l'air de la lagune. Je ne me sentais pas encore partie prenant des lieux où nous arrivions. La magie de Venise, j'en avais entendu parler comme tout le monde, mon esprit était rempli d'images et d'impressions découvertes au fil de mes nombreuses lectures. Je ne me doutais pas encore que ma vie entière allait être marquée par cette ville d'où les miens sont issus...
In a sky so clear and blue
Saturday sun came without warning
So no one knew what to do
Saturday sun brought people and faces
That didn't seem much in their day
But when I remembered those people and places
They were really too good in their way
Saturday sun won't come and see me todayThink about stories with reason and rhyme
Circling through your brain
And think about people in their season and time
Returning again and againBut Saturday sun has turned to Sunday's rain
Je n'imaginais pas non plus que Venise aurait cette emprise bénéfique et joyeuse sur ma vie que seule une crise sanitaire certainement artificielle mais jamais vue, allait réussir à rompre. Car pour la première fois, en dépit de périodes de découragement et d'empêchement liés à des circonstances purement factuelles, la vie professionnelle, les passages matériellement difficiles, Venise n'est plus au centre de mon existence. Voilà plus de huit mois qu'elle et moi ne formons plus un même corps physique et mental. Ma relation à la ville m'apparait presque comme un souvenir ; très présent certes, bien vivant, mais quasiment plus comme un possible, une réalité.
C'est un peu comme si une mauvaise fée avait eu raison de ma joie et de ma détermination à continuer avec la Sérénissime cette histoire d'amour absolu, de passion joyeuse et d'heureuse banalité. L'absence, la mienne, elle n'en a que faire. Combien avant moi sont venus puis sont partis et jamais revenus. Suis-je en train de renoncer ? Autant de questions qui demeurent sans réponse à ce jour. Mon été n'est pas vénitien mais il est tout rempli d'elle, comme une obsession. Mais qu'en est-il en vérité ? Un passage un peu troublé par cette situation "sanitaire" avec laquelle on nous obsède ? Un nouveau paradigme qui s'impose avec l'âge qui vient, le monde qui change, la fatigue de toujours devoir lutter pour que vivent et survivent les plus profondes sources auprès desquelles notre être s'abreuve ?
(à suivre)
________
(1) : "Saturday Sun" du disque Five Leaves Left, Nick Drake, 1969-1970
09 août 2020
Nostalgie, quand tu nous prends
07 août 2020
Le problème récurrent de la modernité
17 juillet 2020
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Pour ceux qui ont la chance d'être sur place, même avec ces considérations prégnantes mais auxquelles nous ne pouvons pas ne pas penser, même sans feu d'artifice :
Informations en français sur la Fête du Rédempteur 2020 chez nos amis de E-Venise.com
14 juillet 2020
Canaletto se montrait chez Maillol. C'était en 2013
La Cité idéale, un simple modèle ou la réalité vraie ?
L'eau aura de plus en plus de place dans la civilisation métropolitaine, pour deux raisons : parce que l'alimentation de l'humanité sera basée sur la culture des océans plutôt que sur la culture des champs, et on peut s'attendre à ce que les villes industrielles du futur se construisent dans l'eau , sur pilotis ou bateaux; deuxièmement, la prochaine grande révolution des transports supprimera presque complètement les voitures et les avions et les remplacera par des véhicules à coussin d'air; cela imposera une différenciation entre les routes en dur qui seront utilisées pour le petit trafic et les grandes voies de communication à coussin d'air également à l'intérieur des villes; Il est logique de prévoir que le trafic sur coussin d'air se fera mieux sur les routes revêtues de liquide, c'est-à-dire sur les canaux. Dans la période de transition que nous sommes sur le point de vivre, dans laquelle de nombreuses villes devront être abandonnées ou reconstruites de haut en bas, Venise, qui n'a pas traversé la courte phase de l'histoire humaine dans laquelle on pensait que l'avenir était de l'automobile (un quatre-vingts ans seulement) sera la ville la plus à même de surmonter la crise et d'indiquer de nouveaux développements avec sa propre expérience.
Venise perdra une chose: le fait d'être unique en son genre. Le monde sera rempli de Venise(s), ou plutôt de supervenises dans lesquelles plusieurs réseaux se chevaucheront et se connecteront à différents niveaux : voies navigables, voies et canaux pour les véhicules à coussin d'air, voies ferrées souterraines ou sous-marines ou surélevées, pistes cyclables, voies pour chevaux et chameaux, jardins suspendus et ponts-levis pour piétons, téléphériques. Naturellement, la circulation verticale aura autant d'extensions et de variétés au moyen d'ascenseurs, d'hélicoptères, de grues, d'échelles de pompiers montées sur des taxis ou des bateaux de toutes sortes. C'est dans ce contexte que l'avenir de Venise doit être envisagé. Le considérer dans son charme historico-artistique, c'est n'en saisir qu'un aspect, illustre mais limité. La force avec laquelle Venise agit sur l'imagination est celle d'un archétype vivant dominant l'utopie.
13 juillet 2020
Tramezzinimag fait un point d'étape avec ses lecteurs
Photographie de Arven Gritenreiter illustrant un article de Tramezzinimag (novembre 2012) |
Vue de la terrasse de l'ex-Cucciolo, devenue le restaurant de la Calcina. © Catherine Hédouin, 20/07/2020 |
D'appétissants tramezzinini proposés nos amis du site venessia.com |
En attendant voici en lien, à titre d'exemples, quelques billets retrouvés que nous venons de republier : "A Venise des bonheurs au quotidien" avec un accompagnement sonore de Mark Orton, La rubrique Coups de Cœur N°25 et aussi "En coup de vent et sous la pluie", deux billets du 6 juillet 2008.
05 juillet 2020
Coups de Cœur N°55
Les Musiciens de Saint-Julien
François Lazarévitch
CD Alpha classics (281)
ISBN 3760014192814
Pour y goûter, il faut évidemment faire abstraction de la version originale. L'ensemble est transposé en do majeur, au lieu du mi majeur que nos oreilles ont l'habitude d'entendre. C'est une toute autre couleur qui s'offre ainsi, mais on s'y fait vite et on aime ! La présence de la musette de cour (petite cornemuse) avec son bourdon rajoute au dépaysement et ça marche ! L’alternance spectaculaire des instruments solistes – tous joués par Lazarevitch – entraînent la première métamorphose de ces Quatre Saisons atypiques dans une version imaginée en 1739 par Chédeville. Tout cela est très frais et joyeux. Comme l'est Venise quand on s'y perd sans a priori - et loin des hordes de touristes qui semblent hélas revenir à la charge sans rien avoir appris du confinement !
Valerio Miedi
Dix hivers à Venise
Massot éditions, 2019
224 pages
ISBN 9782380352016
Quand le film est sorti, le roman de Valerio Miedi n'existait pas encore. Son auteur terminait sa formation de cinéaste à Rome et le scénario servait de grand oral pour l'obtention du diplôme. Ce film fascinant, drôle, poignant où Venise se montre dans son ordinaire, loin des lumières de l'été, presque laide parfois mais toujours fascinante. Elle sert d'écrin à l'amour naissant de ces deux jeunes gens à peine sortis de l'adolescence, elle a 18 ans et arrive de la terraferma un soir de novembre où elle a laissé son père. Elle a trouvé un maison isolée, sur une île tranquille, pour le temps de ses études. Lui a 20 ans. fasciné par sa première visite à Venise, il a décidé d'y faire ses études universitaires. Le long trajet en vaporetto, à la nuit tombée, va déclencher l'histoire de leur vie et accrocher le lecteur dès les premières pages, où l'auteur transcrit ce qui se passe dans la tête des deux protagonistes. Et nous voilà embarqués pour plus de deux cent pages d'émotion. Venise est omniprésente, peut-être encore davantage dans le film, à cause d'une lumière et d'une photographie très semblable habilement choisie pour rappeler que l'aventure dont nous sommes les témoins, se passe en hiver. pendant dix hivers d'affilée... Le livre et le film, nés ensemble dans l'esprit de Mieli, s'ouvrent un soir sous la pluie de novembre, avec une fille portant un lampadaire et un garçon avec une plante géante, un kaki chargé de fruits... Tout commence en fait pour ces deux-là. Lui, inscrit en droit pour plaire à ses parents, un peu dépité d'avoir loupé le dernier vaporetto qui l'aurait ramené à Venise, chez sa tante qui l'attendait avec une pizza, qui va rouler sa première cigarette lové dans le canapé de la maison humide où elle vient d'arriver ; Elle qui va partager sa chambre qu'un radiateur réchauffe et l'unique lit de la maison avec un garçon pour la première fois. Il ne va rien se passer. Juste un échange de paroles, drôle, entre eux. Ils vont partager l’unique lit de la maison. Très chaudement habillés. Entre l’humidité des murs, le courant ne passe qu’en petits échanges acerbes et délicats. Pas de coup de foudre. Dix ans du « ni avec toi, ni sans toi » s’entament sans que nous le sachions. Mais tout le mécanisme du destin s'est mis en branle ce premier jour. C'est le premier hiver. Le second débute par la description de leur nouvelle vie, chacun de leur côté. Camilla à la bibliothèque, Camilla et ses nouveaux amis, Camilla qui se promène dans Venise, fait du vélo au Lido ou à Pellestrina. Et Venise surgit au fil des pages, comme un rêvé pour ceux qui la connaissent peu, comme une réalité pour ceux qui sont familiers de ses places et de ses monuments... Et ainsi de suite au fil des pages sans qu'on ait envie de poser le livre. Lu dans babelio, la notice de l'éditeur qu'il faut remercier pour cette publication comme se doit de l'être Laurent Lombard qui a magnifiquement su rendre l'atmosphère du texte original : "Des jeunes années pas forcément perdues, où chacun des personnages tente de devenir adulte, et où chante l’imperfection de la vraie vie qui ne tombe jamais juste. Entre hésitation et rendez- vous manqués, leurs chemins se scelleront-ils enfin ? Un premier roman prometteur qui a pour but de faire connaître Valerio Mieli en France, mais qui est aussi un pari artistique. Alors que de plus en plus de livres sont adaptés au cinéma, ici, c’est le film qui a donné lieu à un roman. Dix Hivers à Venise permet de faire un lien entre la littérature et le cinéma, l’écriture scénaristique et l’écriture romanesque, et offre déjà de riches discussions interdisciplinaires."
Ingrédients : 1 joli brocoli bien vert, 2 petits poireaux, 1 aubergine, 2 belles gousses d'ail 1 verre de vin blanc sec bio, 1/2 verre de crème épaisse, fromage râpé (parmesan ou grana padano ou même Cheddar de qualité of course !) à volonté, 1 cuillère à soupe de farine, du beurre frais, huile d'olive, sel et poivre.
Mettre de l'eau à bouillir avec du sel ou un cube de bouillon, y blanchir les brocolis séparés en petits bouquets et laisser refroidir.
Pendant ce temps, faire revenir l'ail, l'aubergine et les poireaux émincés dans de l'huile d'olive (deux bonnes cuillères à soupe voire plus selon la taille des légumes).
Dès qu'ils deviennent transparents, retirer les gousses d'ail et ajoutez la farine, remuer. Laisser légèrement colorer.
Arroser ensuite de crème fraîche épaisse, saler et poivrer et bien mélanger.
Ajouter en dernier le brocoli, mouiller avec le vin, couvrir et laisser mijoter une dizaine de minutes.
Mettre le tout dans un plat de cuisson beurré. Saupoudrer de parmesan fraîchement râpé, et ajouter des morceaux de beurre. Cuire au four préchauffé à 200 degrés jusqu'à ce que la préparation soit bien dorée.
Au sortir du four, le gratin doit être doré mais pas sec.
Servez immédiatement sur de la polenta coupée en morceaux et recouvrir si vous aimez de l'ail préalablement haché.
Ce savoureux gratin est parfait en plat unique avec une salade d'endives par exemple, mais aussi avec un poisson ou un rôti de viande blanche.