21 avril 2011

San Salvador : vues










3 commentaires:

  1. Anonyme a dit…

    Bonjour
    Je suis une lectrice relativement assidue de votre blog que j'apprécie beaucoup.
    Ceci n'est pas un commentaire sur votre billet mais plutôt une réflexion sur laquelle j'aimerai avoir votre opinion, 1000 excuses si ce sujet a déjà été abordé précédemment? Je reviens de mon troisième séjour à Venise où après avoir connu l'hôtel et l'appartement d'amis, nous avons loué un appartement pour une semaine. Le règlement de l'appartement a dû s'effectuer en liquide et sans remise de facture... Pourtant cet appartement était recommandé sur des sites tout ce qu'il y a de plus officiels.. Au cours de ce même séjour, après un repas dans un petit restaurant du côté de Canareggio, le serveur nous a proposé un rabais sur l'addition... Si nous acceptions de payer en liquide! J'ai vécu ce genre de situation en Grèce et on voit où cela à mené le pays.. Je ne veux pas jouer les moralisatrice-redresseuse de torts et il se trouvera 1000 personnes pour me dire qu'ils ont vécu la même situation en France mais est-ce que la non déclaration au fisc fait partie de vieilles habitudes qui ont peau dure, une sorte de sport national??
    merci bonne journée
    Sophie
    21 avril, 2011

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  2. Lorenzo a dit…

    vaste sujet sur lequel vous le soulignez, il y aurait beaucoup à dire. La situation en Italie n'est pas comparable avec celle de la Grèce ou du Portugal, voire de l'Argentine il y a quelques années. cependant le système fiscal y est très lourd et le sens moral assez mouvant pour rester dans l'euphémisme. Il y a belle lurette (hélas) que nos sociétés oublient le civisme et l'évidente nécessité de participer tous à notre niveau à l'effort commun. Mais cette éthique valait lorsque l'argent prélevé sur les résultats des efforts de chacun, des contraintes, de la fatigue et de l'énergie mise dans l'accomplissement de nos tâches professionnelles servait à construire écoles et hôpitaux, routes et lignes de chemin de fer, quand nos deniers étaient jalousement conservés par des argentiers totalement dévoués au service public, au service de la communauté. Alors, les mieux lotis donnaient pour les plus démunis et la société fonctionnait équitablement. On s'enrichissait par son effort et son travail. pas par de sombres montages financiers qui rendent les très riches encore plus riches et dénaturent l'idée même de la taxe et de l'impôt. Alors, poussés à l'individualisme, gangrénés par le matérialisme et les sollicitations permanentes qui poussent les gens à sur-consommer, la création de faux-besoins et l'appât du gain facile ont bouleversé complètement cette propreté mentale qu'on nous enseignait à la maison, à l'école... Les italiens sont les rois de la débrouille. Leur triste gouvernement pressure comme jamais ce ne fut le cas leur porte-monnaie. L'Europe qui n'en finit plus de trahir, depuis des années, les fondements qui présidèrent à sa naissance, le mercantilisme de bas étage des financiers et l'escroquerie organisée des établissements financiers qui tiennent les politiques et par là notre administration, tout concourt au système D pour ne pas perdre d'argent, parce que l'impôt est désormais perçu comme une injustice, un abus qui contribue à tout sauf au bien public. Cela fait le jeu des extrêmes, sincères ou non et les restaurateurs italiens pour ne citer qu'eux "font du black" par peur parfois par désir de gagner plus, le plus souvent. Je ne cautionne pas le procédé, je donne mon explication au phénomène qui se généralise. L'anéantissement de la conscience politique et sociale là-bas comme chez nous est un grave danger pour la démocratie. En Italie comme en France, je n'ai encore entendu personne en appeler avec sincérité et détermination au civisme démocratique, à l'éthique et à la solidarité... Quand il n'y a plus de chat, les souris font la ronde !
    22 avril, 2011

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  3. Anonyme a dit…

    Merci de votre réponse. MAis je pense aussi qu'il nous (= les consommateurs désireux de changer les choses) nous appartient aussi de refuser de payer sans obtenir de factures etc. au risque bien entendu de dépenser un peu plus... Ce qui m'a étonnée aussi, surtout en ce qui concerne la location de l'appartement, c'est qu'apparemment m^me la peur du loup ou du chat (en l'occurence, du contrôle fiscal) ne semble pas fonctionner..Bon week end Pascal.
    Sophie
    22 avril, 2011

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