Dix-neuvième année - Nouvelle édition. Les Hors-Textes de Tramezzinimag :

16 avril 2012

Statistiques


..Entre 1951 et aujourd'hui, le centre historique a perdu plus de 65% de sa population et la répartition des habitants entre Venise, les îles et la Terraferma s'est inversée : en 1951 55% des vénitiens habitaient la ville historique et seulement 21% la Terraferma. Aujourd’hui, c'est le contraire avec 66% pour la Terraferma et seulement 23% dans le centre historique. 

..Des données démographiques très précises permettent de comparer les chiffres à travers l'histoire : 
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,.,1422 : 199.000 habitants. 
..1509 : 115.000 (dont11.164 courtisanes !) 
..1797 (année de la chute de la République) : 141.000 
..1931 :  163.559 
..1960 : 145.402 
..1970 : 111.550 
..1980 :  95.222 
..1990 :  78.165 
..2000 : 66.386 

..Le compteur de la Pharmacie Morelli, campo San Bartolomeo au Rialto, installé presque comme une boutade par Venessia.com, indique aujourd'hui à peine un peu plus de 58.000 habitants. Du jamais vu dans l'histoire de la Sérénissime même au temps des grandes épidémies !
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13 commentaires (non archivés par Google)

Venise, belle et triste vitrine, par Aldo Cazzulo

Un fidèle lecteur nous a signalé cet article d'Aldo Cazzulo paru dans le Corriere della Sera publié par Courrier International, le 12 avril dernier. Point de vue réaliste certes mais assez pessimiste traduisant bien la situation actuelle de la Sérénissime, réalisé à partir d'un entretien avec l'ancien maire, le philosophe Massimo Cacciari, adepte du pragmatisme dont l'administration est aujourd'hui très controversée. Sa vision en tout cas s'avère juste et la réflexion de l'auteur, une bonne base pour les dbats actuels sur l'avenir de la Sérénissime.
 
Boutique de souvenirs à Venise.
Boutique de souvenirs à Venise. © spirosk.

Chaque année, des centaines d’habitants fuient la lagune, l’abandonnant aux multinationales et aux spéculateurs de l’art et la transformant en ville fantôme. Les tentatives pour raviver son économie se heurtent au manque de fonds publics et au fatalisme de ceux qui sont restés. 

Pour Massimo Cacciari, son ancien maire, Venise est sous l’emprise de deux malédictions : les comtesses qui s’agitent pour la sauver; et le caractère de ses habitants. “Venise se meurt !” déplorent les aristocrates et les Vénitiens.

En réalité, Venise est déjà morte. Elle a ressuscité, et est devenue une vitrine. Le jour, Venise n’a rien de triste, ni même de mélancolique. Au contraire, elle n’a jamais été aussi belle, aussi vivante. Jamais autant d’argent n’a conflué vers elle, du Nord-Est, de Milan, de l'Europe, de l'Amérique. Mais c’est de l’argent privé. Celui des marchands, et pas celui des mécènes . Partout fleurissent les restaurations et les fondations.

L’exemple le plus éclatant est celui de Pinault, qui a acheté un morceau de Venise – la merveilleuse Punta della Dogana, face à la place Saint-Marc, pour y exposer les artistes de sa collection qu’ensuite il vendra dans sa maison d’enchères.

Des rats qui courent dans tous les sens

Aujourd’hui, la polémique enfle à propos du Fontego dei Tedeschi, acheté par les Benetton sur lequel Rem Koolhaas, la grande star hollandaise de l’architecture, a dessiné une terrasse controversée avec vue sur le Pont du Rialto. Il est vrai aussi que personne n’avait plus mis les pieds dans la Punta della Dogana depuis des décennies. 

La nuit, Venise redevient elle-même : une ville dépeuplée, comme d’autres centres historiques. Mais ici, entouré par la beauté, le spectacle de volets fermés et des boutiques closes, des lumières éteintes, du silence, est plus triste, tandis que le flux des Vénitiens “de l’extérieur” et des touristes désargentés se déplace vers la terre ferme. Seuls restent animés les endroits où se retrouvent les étudiants : le Campo santa Margherita, San Giacomo dell'Orio, le marché du Rialto. Mais les résidents se sont plaints et la municipalité a imposé le couvre-feu à minuit.

Massimo Cacciari raconte : "Vous n’avez pas idée de ce que j’ai trouvé à l’intérieur de la Punta della Dogana ! Des rats qui couraient dans tous les sens, des employés reclus dans leurs petits bureaux. Dans la tour qui fait face à San Marco, peut-être le plus bel endroit du monde, quelqu’un s’était même discrètement taillé un appartement. Le jour où les travaux devaient commencer, on a trouvé dans les remises un dépôt de vieilles planches. J'ai dit : enlevez-les. On m'a répondu que ce n’était pas possible, que c’était du ressort de la Surintendance [équivalent de la Direction du Patrimoine]. J’ai alors appelé la Surintendance pour qu'elle vienne les reprendre. On m'a répondu que ce n’était pas possible car il s'agissait des restes d’un ancien plancher. A ce moment là, je me suis mis à hurler. Une scène hystérique. Je suis devenu fou”. 

La même chose s’est produite pour le piazzale Roma, où se dressera le nouveau palais de Justice, dont le prix a triplé depuis le devis initial. "Des terrains contaminés. Des chantiers retardés. Et des obstacles de toutes sortes, dont celui-ci : les travaux sont sur le point de commencer quand on m’annonce une découverte sensationnelle. Des caisses pleines d’os d’animaux. J'explique alors que la chose est pourtant bien connue : jusqu’au XIXe siècle c‘était là qu’étaient installés les abattoirs. On me répond que l’affaire est de la plus haute importance puisqu'on va pouvoir reconstituer toute la chaîne alimentaire de Venise au XVIIIe siècle. J’y vais et on me montre un os de chèvre, de veau, de bœuf… Cette fois encore, je me suis mis à crier. Une autre scène d’hystérie. A nouveau, je suis devenu fou : "Si les travaux ne commencent pas tout de suite, je prends un marteau et je détruit tous ces os, un par un !”.

Les écœurantes pleurnicheries sur Venise

Massimo Cacciari explique qu’il ne supporte plus les "écoeurantes pleurnicheries” sur Venise, les jérémiades que répandent "ces maudits snobs” et un peuple qui aime tant se plaindre. Il rappelle ce qui a été fait ces vingt dernière années : le nouvel Arsenal avec le centre de recherches Thetis ; la reconstruction du théâtre la Fenice – en dépit de toutes les péripéties ; la restauration de Ca' Giustinian, siège de la Biennale d’art. 

Le problème, c’est que la municipalité n’a plus un sou. Les deux sources historiques qui l’alimentaient se sont taries : la loi spéciale et les casinos. L’Etat a diminué sa subvention et tout l’argent part dans le projet Mose : la plus grande réalisation d’ingénierie hydraulique au monde, censée protéger Venise de la montée des eaux de la lagune. Cinq milliards d’euros y ont déjà été engloutis et il reste encore deux années de travaux.

L'autre coffre-fort, c’est le casino. Autrefois les smoking blancs des joueurs de chemin de fer accourraient au Lido, aujourd’hui ce sont les Chinois qui, a Ca'Noghera, sur la terre ferme, se pressent autour des machines à sous. Entre la crise et la concurrence de l’Etat avec les jeux d’argent en ligne, cette manne qui était de 200 millions d’euros par an n’est plus, ces dernières années, que de 145, dont il faut soustraire 100 millions de coûts fixes. Les revenus de la ville se sont écroulés.

La longue hémorragie

Aujourd’hui, Venise doit faire face à deux grands défis : le dépeuplement du centre historique et le destin de la plus grande zone industrielle d’Europe, Marghera. Le compteur numérique de la pharmacie Morelli sur le campo San Bartolomeo, rappelle aux passants la longue hémorragie de Venise qui ne compte plus aujourd’hui que 58 855 résidents.
Le problème, c’est que les Vénitiens ne veulent plus vivre à Venise, non seulement parce que les appartements dans les étages élevés sont extrêmement chers, et que personne ne veut de ceux qui sont au niveau de l’eau, trop humides, ni de ceux qui sont sous les toits, surchauffés en été.

Les Vénitiens veulent comme nous tous : avoir leur voiture en bas de chez eux [et non pas dans les immenses parking du Piazzale Roma]. La mairie possède 6 000 appartements, pour la plupart loués aux Vénitiens modestes. C’est la classe moyenne qui fait défaut, les bourgeois qui habitaient entre l’étage noble et les mansardes.

Les Vénitiens partent vivre sur le continent, à Mestre, la ville la plus laide d’Italie, du moins jusqu’à ces dernières années. On a récemment transformé la piazza Ferretto en espace piéton, planté des bois aux abords de la ville, transformé en parc paysager la décharge de San Giuliano, doté l’agglomération de l’Internet à haut débit et bientôt s’ouvrira le chantier du futur pôle culturel de Mestre, le M9. 

Pierre Cardin, qui en réalité s’appelle Pietro Cardin est né à Sant'Andrea di Barbarana (près de Trévise), voudrait avant de mourir ériger à Marghera, la "Tour Lumière", un bâtiment d‘un milliard et demi d’euros, de 240 mètres de haut et de soixante étages qui abritera l'université de la mode. La mairie ne s’y oppose pas.

Certes Venise demeure une destination privilégiée pour les voyages de noces, et pour beaucoup la basilique Saint-Marc est le plus bel édifice du monde. Il suffit, pour s’en convaincre, d’admirer la coupole de la Création, la Genèse des analphabètes où Dieu pose la main d’Adam sur la tête du lion pour signifier la primauté de l’homme sur les animaux ; le même lion qui, sur la mosaïque voisine sort de l’arche de Noé et, après des mois d’inertie, étire ses pattes avant de se mettre à courir. 

C’est cela que Venise devrait faire, se remettre dans la course, malgré le poids d’un tâche immense : préserver toute cette beauté et faire renaître une ville autour d’elle.

Aldo Cazzulo
Traduction : Françoise Liffran

Quand Venise se réveille !

Venise bouge. Venise prend en main son destin. Elle sait que ses dirigeants désabusés ou achetés préfèrent se claquemurer dans le confort de leur position plutôt que de retrousser leurs manches et chercher avec toute la communauté lagunaire les solutions pour sauvegarder la Sérénissime, pour permettre à ses populations de continuer à vivre dans leur ville, pour éviter d'inévitables catastrophes et de massacre écologique qui jour après jour risque d'avoir raison de la Venise dont le sol est foulé chaque année par 1.500.000 touristes. Aux militants depuis longtemps engagés dans un combat difficile contre Rome, contre la Région, contre les pollueurs, les spéculateurs, les profiteurs, s'ajoute désormais l'homme de la rue et les vénitiens de cœur qui à travers le monde veulent défendre cette ville-civilisation dont ils ont compris la valeur et la rareté. Car c'est bien de civilisation dont il s'agit et la révolte qui est dans l'air de la lagune ces temps-ci n'est qu'un commencement. L'aube du réveil.

Tramezzinimag devait publier un long billet explicatif sur l'opposition de la population vénitienne aux Grandi Navi, mais n'étant pas sur place en ce moment, j'ai trouvé plus judicieux et plus utile pour cette lutte dont je suis totalement solidaire, de diffuser l'excellent article-réquisitoire de Olga et Claude Barrère sur leur excellent site olia i klod sur wordpress.com. 

Il suffit de cliquer ICI.

Bonne nouvelle : 18 chatons tatoués et vaccinés se sont installés à Venise ces derniers mois

SAR le prince Mitsou dans sa jeunesse - © Agence Chat Presse / TraMezziniMag 2004
Où comment lutter contre la désertification féline... Venise sans chat serait aussi triste que Venise sans le lion de San Marco, ou sans gondole ni gondolier, la passeggiata sans spritz, le Lido sans la Mostra et le Florian sans le chinois ! Pourtant les ennemis du chat semblaient avoir gagné, le centro storico s'était vidé peu à peu de sa population féline. Il faut dire que les mamma gatti vieillissantes ou passées nombreuses de l'autre côté du miroir n'étaient plus assez nombreuses pour nourrir et soigner ces pauvres petits fauves abandonnés et rien n'était vraiment fait pour limiter les naissances et éviter les maladies. La municipalité décida d'agir. On commença par financer une campagne de vaccination,de tatouage et de castration. puis un jour, un conseiller municipal ami des chiens et qui ne cachait pas sa haine des chats ordonna leur déportation massive vers une île éloignée de la lagune où on les abandonna à leur sort... Peu à peu le paysage vénitien changea, on vit de moins en moins de matous allongés au soleil dans les ruelles calmes, sur la margelle des puits... La population féline était en voie d'extinction dans l'indifférence quasi générale. Ah combien l'humain est ingrat !

Pourtant, le meilleur ami du vénitien, impitoyable mercenaire chasseur de rats et de pigeons malades avait pourtant toujours été un fidèle petit soldat. On le respectait autrefois, qu'il soit beau ou très laid. A cause de cette glorieuse épopée où, par sa lutte acharnée contre les rats, ils permit d'en finir avec la peste. Pas un navire de la Sérénissime qui ne sortit de l'Arsenal sans un matou à son bord. On comptait à Venise presque autant de chats que de foyers. Ils ont toujours humblement servi et honoré le Le lion de San Marco, leur royal cousin, protecteur et modèle jusqu'à ce que le monde vénitien moderne préfère aux joyeux Raminagrobis lagunaires la gent canine...

Mitsou, prétendant à la couronne du royaume des chats. © TraMeZziniMag, 2012.

Mais tout est peut-être en train de changer. Chiens, votre triomphe touche à sa fin ! Un groupe d'Anonymous (dont nous respecterons l'anonymat bien évidemment), s'est ému de la terrible situation et a cherché une solution. C'est ainsi que depuis quelques semaines, se transformant en cigognes, ces braves amis du chat ont introduit dans la ville un petit nombre de jeunes chats anonymous, tous dûment vaccinés et tatoués, confiés à des maîtres aimants, qui seront appelés à se reproduire pour notre plus grand bonheur. Mitsou, notre bon vieux chat rouge, a suivi l'affaire avec beaucoup d'intérêt. S'il ne peut plus contribuer lui-même au repeuplement de la Sérénissime, il s'est aussitôt porté volontaire pour ceindre bientôt la couronne du roi des chats. Les lecteurs de TraMeZziniMag savent tous que celui-ci est vénitien de Venise. Il a ses chances, croyez-moi sur parole !

2 commentaires:


Veneziamia a dit…
MIAOUUUUU ! Quel bonheur de vous lire ! Françoise
J@M a dit…
Très bonne nouvelle !

Puisque la commune ne bouge pas, les habitants se mobilisent



En cette période de tension électorale en France et quand on voit un peu partout dans le monde se lever des bonnes volontés en réaction à l'inanité des pouvoirs publics, leur démission, leurs manques de moyens, leur incapacité à agir efficacement autrement que dans la répression et la langue de bois, certains évènements donnent du baume au cœur et rassurent. Il existe donc bien une conscience politique des peuples, expression d'un nécessaire retour au vrai sens du mot, le service de la polis, de la cité, la victoire de l'intérêt général sur l'intérêt de quelques uns, la victoire de la communauté sur l'infect communautarisme (je pense au refus récent franc et massif des courageux citoyens helvétiques d'accepter l'implantation de minarets dans leur pays). ..Les citoyens sauveront la démocratie, et c'est eux qui par leur geste quotidien, font marcher la société quand les politiques de tous bords, les technocrates qui leur obéissent et les médias qu'ils fascinent, se perdent en discours inutiles,souvent mensongers et plats, toujours éloignés des vraies préoccupations des citoyens... Mais on va encore me traiter de réactionnaire !

L'exemple est donné par ces habitants du quartier de Dorsoduro fatigués d'attendre en vain une action de la municipalité pour nettoyer la corte dei Fontego derrière le campo Santa Margherita devenue depuis quelques carnavals les latrines de la place. De plus en plus souillée par le vomis et l'urine les lieux empestent. Une dizaine de riverains, après avoir écrit à plusieurs reprises à la mairie, avaient donc décidé d'agir eux-mêmes sans plus attendre. Ils ont retroussé samedi leurs manches, sorti seaux et balais, eau de javel et lessive et, à grands coups de lave-ponts, ils ont nettoyé les dalles de la cour.

Belle initiative quand on sait que partout en occident ou presque, l'idée même de nettoyer devant sa porte n'effleure plus personne... Lors des chutes de neige de cet hiver, je me souviens des commentaires rigolards de mes voisins quand j'ai pris la peine de nettoyer le trottoir devant la porte de mon immeuble à l'eau chaude puis de jeter un mélange de sable et de sel pour éviter que le sol devienne glissant. "Il y a les employés de la ville pour le faire"... L'argument le plus employé est celui des impôts "après tout, on paye assez d'impôts locaux comme ça, c'est à eux de nettoyer pas à nous !" Pour se faire pardonner son silence et sa non-intervention, la municipalité de Venise pourrait peut-être rembourser une partie des impôts locaux versés par ceux de ses administrés qui s'emploient à nettoyer la ville...
En fait il n'existe pas à Venise un service mécanisé de nettoyage urbain qui puisse être utilisé partout. Si des points d'eau on été mis en place par endroit pour permettre un nettoyage du sol, il faudrait des machines adaptées à la ville et comme il n'y a plus d'argent... Les citoyens ont donc décidé de s'en occuper eux-mêmes ! D'autres ailleurs ont entrepris de nettoyer les murs souillés par ces tags ignobles qui transforment certaines rues en décor de friches industrielles américaines. Comme la démocratie est affaire de tous, l'entretien et la protection de la cité concerne tous ses habitants. Les vénitiens viennent de montrer l'exemple à suivre. Se sentir solidaire de sa communauté de vie, cela n'a rien à voir avec le communautarisme sectaire et ferment de haine de certains barbus. Bien au contraire.

2 commentaires:


Veneziamia a dit…
Bonjour Lorenzo, Merci pour votre message de ce jour. Oh non, vous n'êtes pas un réactionnaire, bien au contraire, je dirais même que vous êtes en avance et vous avez amplement raison. Mais les consciences se réveillent et bravo aux vénitiens qui nettoient leurs rues sans rien attendre des dirigeants politiques. Les manifestations de ce week-end contre les monstres de croisières sont un exemple de plus que la lutte contre la cupidité a encore de beaux jours devant elle.
Votre message mérite de plus amples développements, donc à plus tard ! Bonne journée. Françoise
Anonyme a dit…
La conscience citoyenne n'est pas valable uniquement à Venise, c'est sur la base de respect du bien commun qu'il faut agir partout !! Nous sommes tous responsables.

Y'a du boulot !

Amicalement.

Isabelle